Encre sur papier
62 x 47 cm (24 ³/₈ x 18 ¹/₂ inches)
Signé, daté et titré en bas à gauche
1935
– Galleria Solaria, Milan
– Collection privée, Italie
– Collection privée, France
Chroniqueur et un temps brillant acteur du Surréalisme, Marcel Jean réalisa en 1935 un petit groupe d’œuvres, à l’encre pour la plupart, d’une qualité et d’une puissance graphique propres à cette période. Le MOMA en conserve d’ailleurs un bel exemple avec L’Arbre à mains, qui ouvrit la série gravée « Profil de la mémoire » (1935-1942).
La nouvelle Journée illustre parfaitement la méthode paranoïa-critique de Dali : il ne s’agit pas seulement ici d’un simple fantasme, d’un vestige de la nuit à peine achevée, mais bien d’un nouveau monde qui vient de naître. Tout fonctionne par jeu d’associations particulières issues de l’esprit délirant de l’artiste, mais qui révèle – plus qu’il ne l’invente – un univers objectif sans lien avec le nôtre.
Ce nouveau monde organique et se suffisant à lui-même atteste du statut quasi divin de l’artiste surréaliste, celui qui permettait à André Breton d’affirmer : « L’imaginaire est ce qui tend à devenir réel ».